les verts d'or
J’étais là bas, à tenter d’attraper le monde par un bout. N’importe lequel.
A me frayer un chemin dans mes rêves d’enfant.
J’ai goûté des verts d’eau, des verts d’ombres, des verts d’or.
J’ai espéré voir apparaître un orang outan.
J’ai traversé des tombes de troncs et des brasiers de silence.
J’ai espéré voir apparaître un orang outan.
J’ai vu un dragon et un diamant danser dans le mugissement et la perfection métallique d’une pelle mécanique.
J’ai espéré voir apparaître un orang outan.
J’ai entendu les rires sauvages, les hurlements délicats
des cages et des tempêtes.
Les baies empoisonnées brillaient comme des
yeux.
Il faudra veiller à s’inventer et à ranger cet album jauni.
Parfois la pluie ne lave rien.
La terre est un vestige.
Et quelque chose
commence, toujours.
Du moins nous y croyons.
Je ne t’ai pas trouvé mais je te connais un peu mieux.










